Les jouets

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Depuis un moment déjà nous essayons de mieux gérer notre consommation, d’éviter le superflu et les achats juste « pour le plaisir ». Nous ne sommes pas de gros consommateurs, mais nous voulons nous améliorer. Nous avons déjà bien plus qu’il nous faut, inutile d’acheter encore…
Nous avons plutôt envie de continuer à faire le vide chez nous et réfléchir à tous les nouveaux achats que nous ferons, nous questionner sur la manière d'utiliser l'argent et nous débarrasser du trop, de tout ce qui nous encombre, pour pouvoir nous concentrer sur l’essentiel.

Tant qu'il s’agit de nos objets, de vaisselle ou de mobilier, c’est simple, nous arrivons à nous en séparer et nous en passer. Mais quand il s’agit des affaires des filles, c’est un peu plus compliqué… Je dois faire cela en douceur, bien leur expliquer nos choix. Vers quoi nous avons envie d’aller. Elles sont conscientes des problèmes de la sur-production et de la sur-consommation, de la pollution des océans par le plastique… de tout cela nous parlons souvent avec elles, et petit à petit nous nous débarrassons des jouets en plastique qui se cassent et ne sont pas réparables.
Nous avons décidé avec les filles de ne plus acheter de plastique. En plus d'être polluant pour l'environnement, il y a aussi la question de la toxicité de ces jouets. Deux documentaires visionnés sur Arte +7 avaient achevé de me convaincre de nous débarrasser du plastique.
Maintenant nous choisissons, de préférence, des jeux et objets faits en petite quantité ou à la main, avec des matériaux naturels, et j'en fabrique également quand c'est possible. Les filles sont d’accord sur le principe, même si parfois, elles aimeraient bien avoir certains objets qu’elles voient dans la vitrine d’un magasin de jouet. Précisément en ce moment, il s’agit de poupées horriblement affreuses et de mauvais goût (dont je tairais le nom pour ne pas leur faire de pub involontaire).
Plusieurs copines ont ces poupées et lorsque qu’elles se retrouvent, elles ne jouent plus qu’à cela. Mais en plus d’être moches et vulgaires, ce sont des poupées de très mauvaise qualité qui se cassent facilement. C’est arrivé aux deux poupées des filles, que nous avions fini par leur acheter (lors d’un moment de faiblesse...). 

Aujourd’hui je suis déterminée à ne plus tomber dans un achat aussi idiot et contre mes principes. Je suis persuadées que mes filles n’ont pas besoin de ces objets horribles pour être heureuses et s’amuser ! C’est l’industrie du jouet qui est à blâmer ; pour oser imaginer, à destination des petites filles, des poupées d’un si mauvais goût ; pour produire tant de choses polluantes et toxiques, fabriquées souvent dans des conditions de travail désastreuses.

Pour consoler les filles de la casse de leurs poupées, et du fait que nous n’allions plus en acheter, j’ai trouvé un très joli tutoriel pour réaliser des petits anges chibi. Elles étaient ravies quand elles ont vu cela et impatientes que je me mette au travail ! 

Ça serait fantastique, puisque nous avons le patron, que les mamans des copines en cousent également et que toutes les filles puissent jouer ensemble avec leurs petites poupées quand elles se retrouvent !! 
Liv et Émy, en tout cas, ont prévu d’en coudre elles aussi, après avoir observé le processus. Je suis sûre que Liv y arrivera très bien !

Émy, très enthousiaste, a déjà commencé a préparer un petit monde pour sa poupée, avec des rondelles de bois, des coquillages, des tissus et des pommes de pins. Avec des belles choses et leur imagination les enfants jouent très bien. Ils n’ont pas besoin d’une grande quantité d’objets. L’industrie du jouet incite à avoir toujours plus de choses inutiles, qui viennent encombrer l’espace, les placards et l’imaginaire.

Les jouets faits main ont une âme, une douceur, un style qu’aucun jouet industriel n’aura jamais.
J’espère que ce que je fabrique pour les filles durera longtemps, dans leur jeux et dans leur cœur.